Résumé : |
"Quelles transformations sont nécessaires dans l’associatif ? Est-ce une question de taille ? De forme ? de rapports à renouveler entre associatif et politiques publiques ? … On a posé ces questions à Pierre Verbeeren, directeur du CPAS de Bruxelles-Ville et à Farah Ismaïli, directrice de la Fesefa et membre du Collectif21. S’ils sont d’accord sur le contexte de départ – l’associatif serait malmené, voire bel et bien broyé par une logique de marché et de concurrences - les divergences de point de vue s’accumulent quand il s’agit de penser un associatif renouvelé. Pour l’ancien directeur de Médecins du Monde, « il faut oser faire craquer les os comme en ostéopathie pour répondre à la question, quitte à faire un peu mal » : pas d’autre solution, selon lui, « il faut sortir du salariat » afin de retrouver une forme de radicalité que l’associatif aurait perdue. Pour Farah Ismaïli, au contraire, l’associatif subsidié doit «militer à tous les niveaux, dans toutes les fonctions ». Pour rester garant de la pluralité des débats, de l’émancipation de chacun·e. De part et d’autre, un fil relie cependant leurs propos: requestionner le sens de l’action sociale, au risque de résister, sans plus savoir pourquoi." [Préambule de l'article] |